Edition 5 – Journal La tête au soleil et les pieds dans l’eau
1968 à 1978
L‘édito de Fortuné Piche
» Dans la famille, on n’a jamais été de gros buveurs.
Est-ce que celui qui plante des carottes mange tous les jours des carottes ? Vigneron c’est notre travail, voilà tout.
Par contre, j’adore gouter le vin. Et quand il y a une bonne bouteille, je la bois, et je l’apprécie. Et je suis même exigeant. Personnellement, j’aime les vins charpentés.
Au début, j’y croyais pas trop au terroir, mais quand j’ai commencé à travailler la terre des Lauves, je peux vous dire que j’y ai cru fermement au terroir.
C’est simple, tous les vins primés, ils viennent de là-bas. Après, c’est des vins plus compliqués, plus structurés, ‘’Les Lauves’’ c’est pour les connaisseurs.
Quand on a commencé, le blanc avait notre priorité. Ca venait de Cassis, c’était comme une mode.
Quand le Bandol a été créé c’était mal parti, mais ensuite, des Messieurs comme Mr Peyraud, Mr Roethlisberger ou Mr Portalis ont remis le Bandol sur de bons rails, et l’appellation a redémarré.
De notre côté, la coopérative de La Cadière a tardé à se mettre à faire du Bandol. Quand on s’est lancé, le rouge avait notre préférence, mais la clientèle a voulu du rosé.
Que voulez-vous, le client est roi, comme on dit, non ? «
Téléchargez l’édition 5 :
No Comments